samedi 29 janvier 2011

Odile est partie

Odile nous a quitte en ce début d'année. 





Caroline et Sylvie ont rédigé un beau texte qui a été lu lors de son enterrement à Bordeaux. Le voici :



Notre si chère sœur… 


La mort n'est rien,
je suis seulement passé, dans la pièce à côté.

Je suis moi. Vous êtes vous.
Ce que j'étais pour vous, je le suis toujours.

Donnez-moi le nom que vous m'avez toujours donné,
parlez-moi comme vous l'avez toujours fait.
N'employez pas un ton différent,
ne prenez pas un air solennel ou triste.
Continuez à rire de ce qui nous faisait rire ensemble.

Priez, souriez,
pensez à moi,
priez pour moi.

Que mon nom soit prononcé à la maison
comme il l'a toujours été,
sans emphase d'aucune sorte,
sans une trace d'ombre.

La vie signifie tout ce qu'elle a toujours été.
Le fil n'est pas coupé.
Pourquoi serais-je hors de vos pensées,
simplement parce que je suis hors de votre vue ?
Je ne suis pas loin, juste de l'autre côté du chemin.


Au nom de tous je veux te confier aujourd’hui tout ce que chacun de nous, aurait aimé te dire avant que tu ne partes…  Oh cela ne tient pas  en de grands mots, tu aurais d’ailleurs détesté cela , cela tient en un seul même  : merci !

Merci de nous avoir appris par ta vie ce que sont la liberté et la dignité. Tu as vécu Odile comme une vraie femme libre et responsable. Tu es partie comme tu as vécu,  droite, digne, forte

Merci de nous avoir aussi appris à vivre la tolérance et l’empathie :  chacun ici peut se remémorer un épisode de sa vie illustrant ces relations authentiques et simples que tu savais nouer :  disponible, attentive, tu étais comme dotée d’un sixième sens qui te rendait immédiatement présente là  où tu étais utile.  Tu étais l’oreille qui accueille les confidences,  la parole qui rassure sans jamais juger, qui conseille sans jamais imposer.  Tu avais cette faculté rare de t’adapter à tous les milieux, à toutes  les générations, ce qui te rendait si  précieuse et attachante.

Merci aussi de nous avoir appris que le bonheur est  surtout fait  de petites choses toutes simples : la convivialité d’une belle et bonne table, le plaisir de la discussion jusqu’à pas d’heure, la jubilation d’une bonne partie de cartes ou de dés,  nos franches rigolades…

Odile,  nous sommes dans la peine aujourd’hui, car tu laisses un grand vide. Mais rassure-toi,  tu as réussi à faire naître en chacun de nous un peu de toi. Avec  Jean-Louis, Eric, Anne, tes petits-enfants ,   nous ferons grandir cette part de toi.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire